Didier ALEXANDRE
– Genèse de la poétique de Paul Claudel. « comme le grain hors du furieux blutoir », 2001, « Littérature de Notre Siècle » 17, 1 vol., in-8, 608 p.
– Paul Claudel, du matérialisme au lyrisme « comme une oie qui clabaude au milieu des cygnes », 2005, « Littérature de Notre Siècle » 28, 1 vol., in-8, 640 p.
Dans sa longue diachronie, malgré sa diversité générique, puisqu’elle est faite de drames, d’essais, de poèmes lyrique et/ou épiques, de commentaires dont les sujets sont multiples, œuvres littéraires, ou picturales, ou sculpturales, ou musicales, objets ou expériences réels (corps humain, voyages, paysages, …), textes bibliques, l’œuvre claudélienne, distribuée autour de l’Art poétique (1900-1905) considéré comme le texte séminal, fondateur d’une écriture et d’une pratique de la lecture, possède une profonde unité. Cinq notions dominent la pensée claudélienne, Dieu, la différence, le manque, le dehors, l’invention de soi. Originellement puisées dans la Physique et la Métaphysique d’Aristote, et dans la Somme théologique de Thomas d’Aquin, confrontées aux philosophies matérialistes de la fin du XIXe siècle et aux poétiques qu’elles inspirent, ces cinq notions s’accomplissent dans une pensée de la matière, une physique du mouvement, une poétique (Art poétique), une écriture poétique (Cinq Grandes Odes), tendue entre deux tonalités, l’épique et le lyrique, et une écriture exégétique (Le Poëte et la Bible).
Pascale ALEXANDRE
– Traduction et création chez Paul Claudel. L’Orestie, 1997, « Littérature de Notre Siècle » 3, 1 vol., in-8, 263 p.
Venanzio AMOROSO
– Paul Claudel et la recherche de la totalité, 1994, 1 vol., in-8, 136 p.
Michel AUTRAND
– Le soulier de satin. Étude dramaturgique, 1987, « Unichamp » 18, 1 vol., in-8, 156 p.
Marie-Ève BENOTEAU-ALEXANDRE
– Les Psaumes selon Claudel, 2012, « Mystica » 2, 1 vol., in-8, 908 p.
Cette étude, appuyée sur une édition critique, s’intéresse aux « Psaumes » composés par Claudel entre 1918 et les années 1950. Examinant tour à tour les genres de la traduction littéraire, de la traduction biblique, du commentaire et de la méditation, l’auteur s’emploie à cerner la nature de ces textes hybrides où se mêlent les voix de Claudel, de David et de Dieu, à la frontière de la littérature et de l’intime.
Shinobu CHUJO
– Chronologie de Paul Claudel au Japon, 2012, « Poétiques et esthétiques XXe-XXIe siècle » 7, 1 vol., in-8, 365 p.
Cette chronologie au jour le jour proposée par M. Chujo et son équipe permet d’approfondir, par la convergence de ses informations, la connaissance du poète dramaturge diplomate Paul Claudel, et de son œuvre. Elle utilise les archives ministérielles françaises et japonaises, le Journal de l’écrivain et sa correspondance, des extraits de presse, de romans, d’essais. Elle révèle son questionnement du Japon à travers ses hommes, ses traditions toujours vivantes dans sa modernité, le mystère de ses « noires forêts », de ses temples et de leurs jardins bouddhiques. L’homme en revanche s’imprègne de sa spiritualité et chacune de ses Cent Phrases pour éventails est un regard sur lui. Le théâtre japonais, le nô surtout, marque désormais le sien.
Emmanuelle KAES
– Cette muse silencieuse et immobile… Claudel et la peinture européenne, 1999, « Littérature de Notre Siècle » 10, 1 vol., in-8, 516 p.
Jacques HOURIEZ
– Paul Claudel ou les tribulations d’un poète ambassadeur. Chine, Japon, Paris, 2012, « Poétiques et esthétiques XXe-XXIe siècle » 11, 1 vol., in-8, 672 p.
Esprit soucieux de comprendre ce qu’il y a de plus caché dans les êtres et les choses, Claudel a sans cesse scruté l’intimité des vies. Lorsqu’il débarque à Shanghai en 1895, l’antiquité d’un peuple plein de sève le ravit. Il l’interroge : Quel secret faut-il lui arracher, quelle parole l’aider à dire ? Il la recueille dans une rencontre où chacun, questionneur et questionné, se révèle, une co-naissance où chacun naît à l’autre. Il sort aussi lui-même de ces confrontations profondément transformé.
Le but de cet ouvrage a été d’élire quelques moments de sa vie révélant aussi bien ce qu’il a rencontré que lui-même.
Nathalie MACÉ
– Le pays à l’envers de l’endroit. Mise(s) en scène du poète et de l’art poétique dans le théâtre de Paul Claudel, 2005, « Littérature de Notre Siècle » 26, 1 vol., in-8, 656 p.
À la charnière entre les deux derniers siècles, Paul Claudel s’est imposé comme l’un des plus grands maîtres du théâtre poétique. Son œuvre dramatique entière est un poème, mais elle interroge en outre la poésie et le sens de la vocation poétique, la sienne et celle de tous les artistes qui font ou créent. Les enjeux de la mise en scène si fréquente des poètes et de l’art poétique sont à chercher du côté du dialogue fondamental entre l’homme et Dieu : le verbe humain est le reflet du Verbe éternel, la réponse à la Création divine.
Dominique MILLET-GÉRARD
– Claudel thomiste ?, 1999, « Littérature de Notre Siècle » 12, 1 vol., in-8, 354 p.
– Formes baroques dans Le Soulier de Satin. Étude d’esthétique spirituelle, 1997, « Unichamp » 68, 1 vol., in-8, 220 p.
– Correspondance de Paul Claudel avec les ecclésiastiques de son temps. Le Sacrement du monde et l’intention de Gloire, vol. 1, 2005, « Bibliothèque des Correspondances » 19, 1 vol., in-8, 672 p.
Moine manqué, le grand poète catholique n’a cessé d’entretenir des relations profondes avec le clergé. En témoigne son abondante correspondance, sur cinquante ans, avec de nombreux ecclésiastiques, de tous les horizons de l’Église. On y découvre combien l’œuvre de Claudel était lue, aimée au point de susciter des vocations. Il s’agit d’une réception particulière, immédiatement sensible à l’imprégnation biblique et liturgique de l’écriture claudélienne, mais aussi à la grandeur d’un art chrétien qui s’y reconstitue, y retrouve ses lettres de noblesse. C’est encore, outre un document spirituel très attachant, une véritable chronique du travail de Claudel exégète.